vendredi 13 juin 2025

13 juin 2025, C'est fini

Et voilà ! Mon troisième chemin de Compostelle est terminé. Il s'est terminé, un peu comme il avait commencé : beaucoup de frustration. Au départ, ces dizaines de kilomètres de paysages inintéressants et ce bitume à n'en plus finir, à l'arrivée encore du bitume, des paysages insignifiants, et la pluie pour gâcher la fête. 
Ce matin, au réveil, j'ai un goût d'inachevé. Ne pas avoir pu profiter de cette ambiance sur la place de la cathédrale et rester enfermé dans une chambre de séminariste, je n'avais pas imaginé une fin comme ça. Ne retenons que le positif avec cette bonne soirée en très bonne compagnie. 
Que dire de ce chemin ? 
D'un point de vue physique, je l'ai trouvé plus éprouvant que les deux précédents. Éprouvant par ces longues journées sur le bitume et sur ces routes pavées. Éprouvant aussi par le fait d'être toujours attentif à la circulation et à cette manière de conduire très rapidement dans les villages, la plupart du temps sans trottoirs dignes de ce nom. Autrement, les jambes sont toujours au point. Étonnant qu'après encore un mois de marche, il n'y ait aucune fatigue. Nous sommes bien faits pour marcher, ce que faisaient nos ancêtres de la préhistoire.
Ce troisième chemin, je l'ai déjà écrit, c'était plutôt un mois de vacances sportives, qu'un pèlerinage. Je l'ai abordé d'une toute autre manière que les deux précédents. Tout d'abord, je ne l'ai pas fait seul. Les autres non plus, mais là, il y avait la présence physique de Scarlett. Marcher à deux, organiser les journées à deux, c'est tout autre chose.
Je ne regrette pas ce troisième chemin, mais je ne le conseille pas. Il est traumatisant pour les organismes au vu du nombre de personnes rencontrées avec des blessures.
Y en aura t il un quatrième ? Affaire à suivre.
Merci à tous pour vos messages et commentaires. J'ai encore pris du plaisir à narrer mon périple, à le partager avec vous. 

A mes deux grandes absentes


jeudi 12 juin 2025

12 juin 2025, vers Santiago

2375, c'est le nombre de pèlerins qui sont arrivés ce jour et qui ont été chercher leur Compostela. Nous étions tous les deux à en faire partie. Avant cela, notre dernier départ depuis Padron, s'est fait sous un ciel menaçant 
et c'est resté une menace tout le long de cette dernière étape de 25 kms qui nous amène à Santiago.
Que retenir de cette étape ? Pas grand chose d'intéressant. Beaucoup de bitume urbain, quelques passages dans des bois toujours aussi tranquilles, c'est tout. Nous rencontrerons à nouveau le couple japonais
Et pour terminer, la menace s'est transformée en réalité. C'est sous la pluie que l'entrée sur la place de la cathédrale s'est faite, gachant en grande partie, le plaisir d'arriver. 
Nous revoyons quelques têtes connues, mais une seule chose nous préoccupe, nous mettre à l'abri et nous sécher. Un bon 4 heures chocolat chourros, et puis voilà. Pendant que Scarlett ira à la messe des pèlerins et assistera au Botafumeiro, je siroterai une bière dans mon coin. On retrouvera nos compagnons japonais et Dominique pour le dîner, un très bon moment ensemble 
dans une ancienne hospederia 
Demain, ce sera mon dernier écrit, pour ce soir, il est tard et je suis vanné. 
C'est toujours ici

mercredi 11 juin 2025

11 juin 2025, vers Padron

Quelle sensation étrange ce matin, de se retrouver seul sur ce chemin qui me rapproche encore plus de Compostelle. Oui, je démarre seul cette avant dernière étape qui me conduit à Padron, à 19 kms, avant dernier point sur la carte. Seul pour sortir de Caldas dans la brume matinal 
et savourer cette encore très belle étape. Pourquoi seul ? Eh bien voilà ! Ce chemin est entre autres, un chemin de partages. C'est ce que j'ai fait. Ma crève, c'est terminé. Mais c'est Scarlett qui était ce matin, totalement HS, et peut être d'autres. Quand je partage, c'est sans modération 😂. Toujours est-il qu'au moment de partir, incapable de mettre un pied devant l'autre, elle reste dormir et décide de prendre un bus.
J'avance donc seul, et c'est étrange cette sensation. Nous avons tout partagé durant un mois et là ? Dois-je me réjouir de marcher à mon rythme, de m'arrêter comme je l'entends, de ne pas converser? Non, cette absence me pèse. Et pourtant, il y a du monde. Et du monde connu. Cela commence par le couple japonais, Chikako et Hiromasa, retrouvés à une terrasse. Quel bonheur de les voir se précipiter vers moi lorsqu'ils m'apercoivent. Je profite à fond de ces moments. J'en profite aussi pour déguster ma première tarte de Santiago 
Excusez, je l'avais déjà entamée, c'est trop bon. 
Puis je reverrai les deux québécoises que j'avais dépannées, la petite iranienne, le français râleur que tout fait ch.er, et bien d'autres. C'est au milieu de ces très beaux bois 
que Scarlett me donne des nouvelles. Après avoir été réveillée par la femme de ménage, quasiment deux heures après mon départ, que ragaillardie par ce rab de sommeil, elle a décidé de profiter aussi de cette belle étape.
A l'entrée de Padron, j'assiste à un entraînement de Chave. C'est un peu comme le palet breton, mais bien plus difficile. Il y a une croix sur un pivot à environ 8 mètres, et avec des palets métalliques de 300 grammes, il faut faire tourner la croix. Bien sûr, j'ai essayé, et, trois sur trois. Tous ratés 😂😂 ça m'a mis un peu les boules 
Quand Scarlett arrive (1 heure après moi, elle a bien récupéré) nous allons grignoter un truc dans un bar sympa où une citation nous plaît beaucoup. Elle est dans l'album, je vous l'ai traduite à la fin. Hormis l'église et le couvent 
peu de choses à voir à Padron. 
Dans l'hébergement du jour, c'est Hitomi (pas Tomi comme je l'avais écrit) qui nous saute au cou. C'est spontané, ça vient du cœur. Du bonheur encore une fois. Les touristes pèlerins, il y en a beaucoup (la valise c'est pour illustrer mes propos). 
Les photos sont ici

Traduction de la citation
Le vin lave nos inquiétudes, rince l'âme au plus profond, et assure la durée de la tristesse. Celui ou celle qui boit doit payer avant d'oublier. 

mardi 10 juin 2025

10 juin 2025, vers Caldas de Reis

Le jour est à peine levé, que les rues de Pontevedra sont déjà animées et bruyantes du pas des pèlerins partis tôt, afin d'éviter la chaleur encore prévue aujourd'hui. J'aurai la chance d'avoir mon premier et peut être seul lever du soleil 
Direction donc, Caldas de Reis, à 22,5 kms et pas mal de surprises sur le chemin. Tout d'abord, le chemin en lui-même. Finies les longues routes bitumées portugaise. Ici, du vrai chemin, et des aménagements spécial pèlerins. Longer les routes (pas beaucoup), les traverser, tout se fait en sécurité. À un moment, je crains que nous nous soyons égarés 
et soyons déjà sur la semaine montagne de cet été 😉.
Un coup de fatigue, ça tombe bien
Informés par Dominique, qui a une journée d'avance sur nous, nous faisons un détour de 500 mètres pour la pause banane près d'une magnifique cascade 
Ça ne sera que trempette des pieds, étant encore sous le coup de cette grosse crève, et pourtant, c'était vraiment attirant. En parlant de crève, j'ai dû contaminer tout le dortoir, et plus particulièrement Scarlett, qui a beaucoup de mal aujourd'hui. 
Bain de pieds, il y en aura un second à l'arrivée à Caldas, ville thermale assez réputée. C'est une eau à 38° qui sort
Ce sont des journées comme ça que nous aurions souhaitées plus souvent. Outre ces "touristes", nous avons rencontré aussi pas mal de vrais pèlerins. Notamment, une iranienne, exilée en Angleterre, qui nous accompagnera un petit moment. Dommage que cela arrive vers la fin. 
Les photos du jour sont ici
 

lundi 9 juin 2025

9 juin 2025, vers Pontevedra

33° hier, 37 ° prévus cet après-midi à Pontevedra, on a eu le nez fin de prévoir une courte étape afin de préserver les pieds de Scarlett. Et ça tombe bien aussi pour moi, car depuis 2 jours je me paye une crève carabinée. Alors, les 14 kms du jour sont les bienvenus. Et pourtant, nous aurons encore deux belles grimpettes, mais par des sentiers très agréables en forêt. J'en profite d'ailleurs pour cueillir des feuilles d'eucalyptus pour les respirer. Résultat à voir.
Sortie d'Arcade par un pont médiéval 
après un ti dej aux chourros
De plus en plus de monde, mais ça s'étale. Ce sont surtout les vttistes qui prennent de la place, mais dans les raidillons, nous allons plus vite qu'eux, bien encombrés avec leurs machines. 
Grosse déception à Pontevedra, la basilique est fermée, ainsi que la plupart des monuments visitables.
Reste les ruelles de la vieille ville, mais c'est étouffant. On se réfugie dans un supermarché pour casser la croûte. 
De retour à l'hébergement, opération dépannage pour deux québécoises n'arrivant pas à réserver pour demain. J'étale mon savoir en espagnol. Ça aide bien. 
Le reste des photos, c'est-à-dire pas grand chose, c'est ici

dimanche 8 juin 2025

8 juin 2025, vers Arcade

Est-ce le changement d'heure entre le Portugal et l'Espagne ? Toujours est-il que ce matin, il fait encore nuit au moment du réveil. Calés par un bon petit déjeuner, les premiers êtres rencontrés seront des lapins, pas très farouches. Bien plus agréables que la kyrielle de pseudos pèlerins répondant à peine à nos Buenos Dias. Rien de très marquant sur cette matinée qui aura Arcade pour terminus, à 23 kms et aussi 560 mètres de dénivelé. 
Cette tête me dit bien quelque chose 
Et c'est là, après Redondela, que les choses sérieuses commenceront. Deux gros coups de cul (ne soyez pas offusqués par cette expression, c'est plus facile à écrire que deux longues montées avec un fort dénivelé et des pentes à plus de 20 %) nous permettent de profiter de très beaux points de vue sur la côte Atlantique 
Arcade, le terme de l'étape du jour, n'a rien à nous proposer. Même pas un accès facile à la mer depuis notre hébergement. On se rabat donc sur
J'ai oublié de préciser que nous sommes à moins de 100 kms de notre destination, Saint Jacques, que nous atteindrons jeudi. J'ai l'impression d'être parti hier. C'est incroyable comment la notion de temps change. Après 3 chemins, je suis encore surpris. Tous les jours, on se pose la question : quel jour on est ? Scarlett me donne quelques informations sur le monde, car autrement, je ne saurais rien. Juste que Bègles Bordeaux a gagné la Champions Cup au rugby, le reste...... 
L'album du jour est ici


samedi 7 juin 2025

7 juin 2025, vers Ô Porriño

Pour sortir de Valença, traversée de la forteresse dont je vous ai parlée hier
et nous la traversons vraiment. Les murs d'enceinte font au moins 30 à 40 mètres d'épaisseur. 
Deux kilomètres plus loin, 
c'est le passage de la frontière. Me voilà à nouveau en Espagne. Petit moment d'émotions en arrivant dans mon second pays de cœur, peut-être même le premier.
Tui, ville frontière, a aussi une citadelle face à celle de Valença, mais beaucoup moins impressionnante. C'est surtout son église fortifiée qui attire les yeux 
Le changement d'ambiance, entrevu hier, est maintenant très fort. Les "pèlerins" sont très très nombreux. Ils débutent leur chemin à Tui, pour ne faire que les 100 derniers kilomètres. C'est exactement comme les deux premiers chemins. On en a même vu sortir d'un trois étoiles, avec une petite besace, alors que le service de ramassage chargeait de grosses valises dans un fourgon. Je n'aime vraiment pas cela. Essayons de les oublier, mais ce sera difficile tant ils sont omniprésents.
Nouvelle belle étape de 19 kms et 500 mètres de dénivelé, qui va nous conduire à Ô Porriño, par de très beaux sentiers
Les endroits pour les pauses sont beaucoup plus nombreux qu'au Portugal, et nous pouvons enfin retrouver la traditionnelle tortilla lors de l'une de ces pauses
Pas grand chose à dire de Ô Porriño, une ville dortoir à pèlerins. 
L'album du jour est ici.
Ah ! J'ai oublié de préciser que nous étions revenus à la même heure que vous. Du coup, nous souffrons de la jetlag 😂, alors je publie, et dodo. 

vendredi 6 juin 2025

6 juin 2025, vers Valença

Très bonne soirée hier, en compagnie de Dominique, vous le connaissez, et André et Josette dont c'était l'anniversaire, deux bretons de Concarneau. Petit resto, dans lequel tous les pèlerins du coin, s'étaient donnés rendez-vous 
Le verbe était assez haut, surtout chez les américains. 
Depuis deux jours, j'ai vu réapparaître ce que je n'aime pas sur ces chemins vers Compostelle, les minis sacs à dos pour la journée et le portage de grosses valises par transporteur. Ah ! Ils et elles peuvent brailler le soir.
Cette journée, qui nous a amenée à Valença, à 19 kms, sera bien fade par rapport à celle d'hier. Un pont romain (un vrai), quelques bricoles par ci par là, pas top. Par chance, l'étape parcourait encore des forêts bien tranquilles. 
Valença sera la dernière ville portugaise de ce chemin. Elle est ville frontière avec l'Espagne. Une impressionnante forteresse ceint la vieille ville. Je ferai plus de photos demain, en la traversant.
Ce sera aussi la dernière auberge municipale, assez spartiate à nouveau. Mais une fois de temps en temps, on aime bien. Voilà ! C'est tout pour aujourd'hui, je vous l'avais dit, décevant.
Une petite dédicace à ceux que j'aime 
L'album est ici

jeudi 5 juin 2025

5 juin 2025, vers Rubiães

Je reviens un peu en arrière, sur la fin de journée et la nuit à Ponte de Lima. La visite de la ville a été assez rapide, car hormis ce formidable pont dont l'origine remonte à l'occupation romaine et la massive église fortifiée, peu d'autres choses à voir.
Sur le plan d'eau du Rio Lima, championnat du monde de canoë en ligne, catégorie jeunes. On assiste au défilé des délégations et attendons les danses folkloriques portugaises
Mais les discours sont trop longs et on a faim, les danses seront pour une autre fois . 
Quant à la nuit, un peu agitée. Dortoir de 18, très international : Brésil, Australie, Espagne, Italie, Lettonie, Pays Bas et j'en oublie. La palme du ronfleur revient au Brésil, qui, dès 17h30, dormait déjà.
Ce matin, changement d'ambiance, avec départ sous une pluie fine, que des bretons ont dû pousser vers nous 
Cette étape, qui est annoncée comme la plus belle du chemin portugais, aura pour terme Rubiães, à 19 kms, et avec un dénivelé positif de 650 mètres. De très beaux chemins et sentiers (95%, ça nous change) 
, de belles grimpettes dignes de celles que j'ai préparées pour la semaine de randonnée dans les Alpes pour le club de Claye-Souilly 
Vraiment une belle journée. Arrivée juste à temps à l'auberge du jour, car ce sont des averses très soutenues qui se déversent.
Après la douche, ambiance sympa avec des jeunes qui jouent de la guitare et chantent pendant qu'il y en a une qui tâte le confort de son lit pour une sieste bien méritée.
Retrouvailles aussi avec Tomi, la petite japonaise avec qui j'ai dansé un matin. 
Très belle journée, je l'ai déjà dit, que vous retrouverez ici

mercredi 4 juin 2025

4 juin 2025, vers Ponte de Lima

Changement de temps ce matin, avec départ dans la brume 
pour Ponte de Lima à 23 kms, et un peu de dénivelé, 500 mètres. Changement radical aussi dans les paysages, avec beaucoup de verdure tout partout. Arums, daturas, Jasmin,..... Et tout cela au milieu de nulle part 
Beaucoup plus de pèlerins aussi. Attablés à un bar en attendant l'ouverture de l'auberge
nous voyons arriver Dominique, perdu de vue il y a 4 ou 5 jours. 
Je serai bref aujourd'hui, car pour le réseau, ce n'est pas top. 
J'en raconterai plus (ou pas) demain soir. L'album du jour est ici

mardi 3 juin 2025

3 juin 2025, vers Aborim

Vraiment étranges, nos co-pèlerins de la veille. Pas un mot, à peine bonjour ce matin ??? À oublier.
Départ le ventre vide, mais bien vite, une boulangerie se profile. Après cela, nous sommes parés pour rejoindre Aborim à 21 kms. Bien vite, retrouvailles avec des sentiers comme on les aime 
et déjà, se profile la fin de notre périple portugais 
Déjà trois semaines, et je ne les ai pas vues passer. Pas de fatigue, pas de soucis physique, pas d'ampoules. Je ne suis plus étonné après 3 Saint Jacques. Les pieds sont au top, et nous mènent à Barcelone, grosse bourgade dans laquelle, la flânerie est de mise. L'emblème de cette bourgade, c'est le coq 
Pourquoi le coq me direz vous ? Voici l'histoire. Il était une fois, non, je déconne 😂
La croix médiévale, conservée au Musée Archéologique de la ville, est associée à la curieuse légende du coq. D'après cette légende, les habitants du bourg étaient alarmés par un crime qui avait été commis et, plus encore, par le fait de n'en trouver le criminel. Un jour arrive en ville un homme de Galice, sur qui se portèrent immédiatement les soupçons. Les autorités l'ont arrêté et malgré ses protestations d'innocence, il a été accusé d'être l'auteur du crime. Personne ne croyait que cet homme se rendait à Saint Jacques de Compostelle pour accomplir une promesse, qu'il était un fervent dévot du saint que l'on vénérait à Compostelle, aussi que de Saint Paul et de la Vierge. Et, tel comme il était courant au Moyen Age, il est condamné à la pendaison! Au moment où on le conduisait à la potence, il demande d'être mis en présence du juge qui l'avait condamné. L'autorisation lui est concédée et il est emmené à la résidence du magistrat qui, en ce moment même, était en train de se banqueter avec quelques amis. Le galicien affirme à nouveau son innocence et, devant l'incrédulité des convives, il pointe un coq rôti qui était sur la table et exclame: "il est aussi sür que je suis innocent qu'il est sûr que ce coq chantera au moment où on me pendra". Cette déclaration ne fit que provoquer des éclats de rire de toute l'assistance, mais (sait-on jamais!) personne ne touche le coq. Et ce qui semblait impossible arrive! Au moment où le pèlerin allait être pendu, le coq rôti s'élève sur la table et chante. Personne ne doutait plus de l'innocence du condamné. Le juge court à la potence et quelle n'est pas la stupéfaction quand il voit le pauvre homme avec la corde au cou, mais le nœud refusait, absolument, de se serrer! Il a été immédiatement délivré et a poursuivi sur sa route de pèlerinage. Quelques années plus tard, il revint à Barcelos où il fit ériger le monument (le calvaire du coq) en hommage à Saint Jacques et à la Vierge. 
Encore de très beaux intérieurs d'églises, toujours aussi riches. 
Vous avez remarqué ? Je ne me plains plus de ces routes, et pourtant, elles sont toujours présentes. C'est usant, tellement usant que les pieds de Scarlett souffrent. Du coup, on diminue les distances et la cadence. Comment ont-ils fait pour paver ces kilomètres et kilomètres de routes. On n'en revient toujours pas. 
Étonnant aussi, le style de ces églises portugaises, 
Elles sont presque toutes ainsi, avec un seul clocher sur le côté. 
Étonnant aussi, il n'y a pratiquement plus d'azulejos. Peut-être parce que l'Espagne est proche ! 
Petite dédicace à ma fille Christelle 
Pour le reste, comme d'habitude, c'est ici


lundi 2 juin 2025

2 juin 2025, vers Pedra Furada

Hier soir, très beau coucher de soleil depuis la fenêtre du monastère 
Et ce matin, à la fraîche, lever de soleil sur l'église du monastère 
Et entre les deux ? Une bonne nuit récupératrice précédée d'un dîner pèlerins et suivie d'un tidej (petit déjeuner pour ceux qui n'ont pas le dictionnaire).
Le dîner ? En compagnie de deux jeunes canadiens (André a et Guihlem) qui savent à peine faire cuire des pâtes ☺️ de Peter, l'américain qui veut perfectionner son français et un italien pas très bavard (étonnant non ?). Une belle soirée avec ces jeunes, avec lesquels nous partagerons quelques victuailles car leurs pâtes ne sont pas suffisantes.
Retrouvailles au tidej, avec aussi Lawrence, très jeune australien super intéressant dans ses propos, et un couple de baroudeurs allemand près desquels nous sommes petits joueurs.
Puis c'est le départ vers Pedra Furada, à 21 kms. Ce sera une alternance de routes pavées, de chemins en forêt ou très poussiéreux, avec traversée de petits villages bien plus agréables que ce qui nous a été offert jusqu'à présent
La chaleur est de retour, pas trop quand même, mais une bonne ventilation des aisselles est nécessaire 
Notre hébergement du jour est sans réservation à nouveau, et arrivée à 13h30. Ouf, il y aura de la place. Question ambiance, ce ne sera pas la même chose qu'hier soir. Nous sommes huit. On tente quelques approches, mais ça n'accroche pas. Bah ! On rigolera à deux. L'album est toujours ici

13 juin 2025, C'est fini

Et voilà ! Mon troisième chemin de Compostelle est terminé. Il s'est terminé, un peu comme il avait commencé : beaucoup de frustration. ...