31 mai 2025, vers et à Porto

Partis le ventre vide de l'auberge, en compagnie de Dominique et Tomi, la première boulangerie/café sur le chemin, est assaillie, pas que par nous, mais aussi tous les autres pèlerins de l'auberge (italiens, allemande, roumaines, américains, australiens, japonais,.....). Une bonne musique, une bonne ambiance matinale, et c'est parti 

Une bonne surprise ce matin, on s'attendait à beaucoup de bitume, et la moitié des 15 kms qui nous amènent à Porto, se fera dans un sous bois très agréable. 

sur cette chaussée romaine que nous avions quittée hier. Notre quatuor du départ s'est transformé en trio, Dominique étant parti loin devant. C'est toujours avec Tomi, la petite japonaise, que nous arrivons à Porto 

Je vous ai dit 15 kms, mais il faut bien en ajouter 10 de plus avec notre découverte de la ville. Quant au dénivelé, il est aussi conséquent, sans pouvoir dire exactement combien. On doit être proche des 500 mètres, avec les montées, les escaliers de la tour de la cathédrale et surtout, la tour des clercs et ses 250 marches 

Je ne vais pas jouer les guides touristiques, vous découvrirez vous-même nos visites dans l'album du jour. La cathédrale

bien sûr, où nous tamponnerons nos crédenciales, et d'autres superbes églises, la tour des clercs avec un 360 degrés sur la ville, le pont Luis I au dessus du Douro, construit par Gustave Eiffel 

la gare Sao Bento, pas pour y prendre un train, mais pour ses magnifiques murs couverts d'azulejos

et bien d'autres choses encore. 

La découverte de la ville sera interrompue par des cris venant d'une terrasse de café, et ce sont les grandes retrouvailles avec Debbie et Bryan, les deux australiens du deuxième jour 

Lessivés à l'arrivée à notre logis du jour. Une bonne douche, la popote, un blog et maintenant, dodo. Bonne nuit à regarder mes photos ici. 

30 mai 2025 vers Grijo

Il y a inintéressant et inintéressant. L'inintéressant du jour était tout de même plus intéressant que celui d'hier. 19kms pour arriver à Grijó. Allant passer la nuit dans une auberge de pèlerins sans réservation, ce sera un départ matinal dans la brume 

Comme hier, enchaînement de bourgades, toujours sans aucun cachet, mais avec tout de même quelques photos à prendre.

Au loin, nous apercevons le nuage de sable qui recouvre tout l'ouest du Portugal 

La chaleur est bien moins élevée qu'hier et c'est tant mieux. Cela n'empêche pas de rencontrer un monsieur en voiture qui distribue de l'eau aux pèlerins, de passer devant une école primaire qui propose aux pèlerins d'entrer prendre de l'eau et un gâteau en compagnie des enfants.

Puis ce sera la rencontre avec Lucas, un slovène et Peter, un américain. 

et là, je ne regrette pas d'avoir pris des cours d'anglais durant un an. La dernière heure de l'étape, je ne la vois pas passer. Très agréable conversation avec Lucas, un petit gars (en jaune sur la photo) sympa, qui me rappelle tous ces jeunes rencontrés lors de mon premier chemin. Scarlett s'occupe de perfectionner le français de Peter.

Nous sommes arrivés, déjà la séparation, mais quel bon moment.

La bière est prise dans un bar assez folklo, où les conversations politiques se font avec de grands verres de Vinho Verde, et où la patronne invite ceux qui veulent manger à passer à table, avec un porte-voix pour couvrir ces conversations. Grosse rigolade.

Comme d'habitude, douche, lessive, repas, et visite d'un monastère bâti par les templiers. 

Demain, ce sera Porto. Je vous l'avais dit, ce sont plus des vacances qu'un pèlerinage, mais cela ne m'empêche pas de penser aux absentes. 

Demain, ce sera Porto. Pour le moment, les photos du jour sont ici. 

29 mai 2025, vers Sao Joao Da Madeira

Départ encore plus matinal en ce jour de l'ascension qui nous promet une grosse chaleur, et nous serons servis.

Direction Sao Joao Da Madeira, à 22 kms et 480 mètres de dénivelé.

Pour ne pas changer, le chemin longe encore un peu cette nationale 1 dont je vous ai parlé de la dangerosité, 

Et le bruit est infernal. Déjà à 6h00, c'est un défilé continu. 

La matinée se passera en compagnie de Dominique le français, et Angel, l'espagnol. De plus en plus de pèlerins sont rencontrés sur cette étape une nouvelle fois inintéressante. Ce sera un enchaînement continu de petites bourgades, sans que l'on se rende compte que l'on passe de l'une à l'autre. Juste un ou deux endroits où faire quelques photos 

Je vais plutôt vous parler un peu de la manière dont conduisent les autochtones. Des fous du volant. Les traversées de villages, c'est pied au plancher. Les virages, ils sont tous coupés, ce qui nous occasionne quelques frayeurs, les priorités n'en parlons pas. J'ai pas mal râler depuis le début du chemin, maintenant c'est intégré et, c'est d'un œil stoïque que je regarde cela. 

Arrivés à destination

ce sera dans un supermarché Mercadona que nous pique-niquerons, bien au frais car à l'extérieur, 35° sont affichés au compteur. 

Autre fait marquant du jour : Bon anniversaire à Franck, mon gendre. 

Autrement, les photos sont ici. 

28 mai 2025, vers Albergaria-a-Nova

Les prévisions d'augmentation de la chaleur, occasionnent un départ matinal 

dans la brume en direction de Albergaria-a-Nova à 24 kms. Et encore et toujours, ces longs tronçons le long de la N1, que nous traverser onset plusieurs fois, et toujours sans aménagements. Vraiment lamentable. Quelques petits tronçons traversent des forêts d'eucalyptus, qui ont étés ravagées par les incendies ces dernières années 

Ce qui est incroyable, c'est la vitesse à laquelle la nature reprend sa place et comment ces eucalyptus repartent. 

Autrement, journée très ennuyeuse, avec de longues traversées de villages sans cachet et, inimaginable, sans bar. Il faudra attendre 18 kms pour enfin pouvoir se poser 

Fin d'étape harassante sous La chaleur,  mais à l'arrivée, une auberge agréable

où nous retrouvons nos japonais, Dominique le français, 2 galloises et 2 italiens. Il y a aussi un allemand qui est parti du sud du Portugal et qui va rentrer chez lui à Cologne, à pieds. 

Les photos du jour sont ici. 

27 mai 2025 vers Agueda

Le nom de la ville de destination du jour me rappelle tellement le prénom de la marraine de Marie Jeanne, que je lui dédie cette étape. Para ti Tia Agueda.

Donc vous l'aurez compris, destination Agueda, à 24 kms. Après la moche étape d'hier, je m'attendais à pire aujourd'hui. Selon le guide que j'utilise, ce devait être la plus désagréable de tout le chemin. Comme quoi, on n'a pas tous la même perception des choses. Oui, il y a eu 95% de bitume et 5% de sentier 

mais c'était en très grande partie de la route peu fréquentée, entre forêts et villages tranquilles

J'y rencontrerai même un poissonnier ambulant, qui a insisté pour être pris en photo. 

Les choses se corsent un peu lors de la traversée sur 6 kms d'une zone industrielle. Et surtout, le long d'une nationale très passante (énormément de camions), non protégée, que nous devrons traverser plusieurs fois, sans même un passage piétonnier. Une honte ! 

Une belle âme est rencontrée dans cet enfer, le patron d'une cave viticole, qui, devant son entrepôt, distribuait des bouteilles d'eau fraîche et des pommes aux pèlerins qui passaient. Merci Nelson. 

C'est par là que je trouve le seul lieu à l'ombre, pour la pause du midi

. Au menu, avocat, tomates, 1/2 poulet rôti, fromage, oranges, tout cela pour 4 euros chacun. 

Notre destination du jour, Agueda, est très connue au Portugal, pour son festival consacré au Street Art.

Les bancs, les lampadaires, les murs, les vitrines des magasins, tout est très joliment décoré. Le thème principal est dédié aux parapluies. Dommage que cela ne débute qu'au mois de juillet. Voilà ce que cela peut donner 

Pour conclure, hormis cette zone industrielle interminable, on était loin de l'enfer promis. 

Toutes les photos sont ici. 

26 mai 2025, vers Sernadelo

Ne vous attendez pas à un roman fleuve aujourd'hui.

Le départ matinal de Coimbra nous permet de rencontrer quelques groupes d'étudiants chantants 

dans les rues de la ville déjà en cours de nettoyage. Les équipes municipales ont énormément de travail pour effacer les traces de ce monumental défilé d'hier. Les cannettes peuvent se compter par milliers, et le reste n'en parlons pas. 

Donc, direction Sernadelo, à 25 kms. Qui a t il à dire de cette journée ? Rien avec un grand R. 21 kms de routes, encore assez dangereuses par moments 

Deux villages traversés me permettant de prendre quelques photos, et c'est tout. Cela n'a vraiment rien à voir avec un chemin de Compostelle. Et cela fera l'unanimité parmi les pèlerins ce soir. Même nos japonais préférés (Chikako et Chiromasa) sont moroses.

Voilà, j'ai tout dit. Les quelques photos du jour, sont ici. 

25 mai 2025 à Coimbra

Je reviens en quelques mots, sur la journée d'hier, car hier soir, je n'avais qu'une grosse envie : Dormir.

Durant notre course matinale, nous avions tout de même pris le temps de passer par une boulangerie. Là, une femme très sympathique, parlant français, nous a servi. On lui a expliqué que nous ne trainions pas pour avoir une place pour dormir. Elle nous a gentiment proposé de nous accueillir chez elle pour la nuit. Étant trop éloignés de Coimbra, nous avons décliné son offre, avec regrets. Voilà ce que l'on trouve aussi sur le chemin et ce que l'on apprécie.

Aujourd'hui, jour de repos (ou presque) à Coimbra. Pas mal de kilomètres et de dénivelé lors de nos balades 

Notre errance nous mènera finalement sur la place principale de l'université, où les préparatifs de la grande parade estudiantine battent leur plein

Des chars fleuris pour toutes les écoles, avec un thème essentiel, la contestation. Je discute avec un français venu étudier au Portugal, qui prend le temps de m'expliquer beaucoup de choses sur les études dans cette université la plus ancienne du Portugal et la seconde plus importante du Portugal avec 25000 étudiants et 1500 enseignants, sur le respect des traditions (par exemple, passer ses diplômes au dessus d'un chaudron d'encens) et sur la contestation. Un court moment, mais riche.

Déjeuner rapide et excellent 

(je vous l'avais dit, ce sont des vacances), et départ pour aller assister à la parade.

Cela va être phénoménal si l'on en croit les préparatifs (chaque école a son char, ses costumes). Un bon moment de détente avant de reprendre le chemin, demain matin.

Suivez cette journée, ici. 

24 mai 2025, vers et à Coimbra

Les italiens de cette année, ressemblent bien aux italiens des deux premiers chemins. Le verbe haut, assez sans gêne, pas très respectueux du repos des autres. Ça y est, j'ai vidé mon sac, ça fait du bien.

Parlons de ce samedi. N'ayant pas pu trouver de réservation (tous les hôtels de Coimbra sont complets du fait des fêtes de fin d'année universitaire), ce sera sur l'auberge des pèlerins de Coimbra que nous dirigerons nos pas. Ici, pas de réservation possible : premiers arrivés, premiers logés. Il n'y a que 30 places.

6h30,

les chaussures foulent déjà le bitume et il y en aura 15 kms sur les 19 de l'étape. L'auberge n'ouvrant qu'à 14 heures, on s'ajoute quelques kilomètres en commençant à visiter la ville. Et je ne vous dis pas le dénivelé de cette ville toute en hauteur.

Retour à l'inscription de l'auberge où déjà des pèlerins attendent. On y retrouve nos japonais préférés, les australiens du deuxième jour, les italiens bruyants, et d'autres encore.

L'après midi est consacré à la visite de l'université de Coimbra. C'est magnifique. Juste un aperçu extérieur 

et l'intérieur de la chapelle 

La visite nous mènera à l'école de chimie, à l'école de physique, au musée des sciences, et surtout, à l'extraordinaire bibliothèque Joanina, une splendeur Le reste, c'est ici que vous le découvrirez.