Et voilà ! Mon troisième chemin de Compostelle est terminé. Il s'est terminé, un peu comme il avait commencé : beaucoup de frustration. Au départ, ces dizaines de kilomètres de paysages inintéressants et ce bitume à n'en plus finir, à l'arrivée encore du bitume, des paysages insignifiants, et la pluie pour gâcher la fête.
Ce matin, au réveil, j'ai un goût d'inachevé. Ne pas avoir pu profiter de cette ambiance sur la place de la cathédrale et rester enfermé dans une chambre de séminariste, je n'avais pas imaginé une fin comme ça. Ne retenons que le positif avec cette bonne soirée en très bonne compagnie.
Que dire de ce chemin ?
D'un point de vue physique, je l'ai trouvé plus éprouvant que les deux précédents. Éprouvant par ces longues journées sur le bitume et sur ces routes pavées. Éprouvant aussi par le fait d'être toujours attentif à la circulation et à cette manière de conduire très rapidement dans les villages, la plupart du temps sans trottoirs dignes de ce nom. Autrement, les jambes sont toujours au point. Étonnant qu'après encore un mois de marche, il n'y ait aucune fatigue. Nous sommes bien faits pour marcher, ce que faisaient nos ancêtres de la préhistoire.
Ce troisième chemin, je l'ai déjà écrit, c'était plutôt un mois de vacances sportives, qu'un pèlerinage. Je l'ai abordé d'une toute autre manière que les deux précédents. Tout d'abord, je ne l'ai pas fait seul. Les autres non plus, mais là, il y avait la présence physique de Scarlett. Marcher à deux, organiser les journées à deux, c'est tout autre chose.
Je ne regrette pas ce troisième chemin, mais je ne le conseille pas. Il est traumatisant pour les organismes au vu du nombre de personnes rencontrées avec des blessures.
Y en aura t il un quatrième ? Affaire à suivre.
Merci à tous pour vos messages et commentaires. J'ai encore pris du plaisir à narrer mon périple, à le partager avec vous.